Ce tutoriel a pour valeur de faire un petit rappel des points essentiels concernant la peinture d’un visage féminin. On oublie la trousse de maquillage vulgaire de deux tonnes, il va falloir jouer dans la subtilité.

Let’s go

Quand il s’agit de peindre un visage du beau sexe, il est préférable d’éviter les contrastes trop puissants. Hormis effets très particuliers lumineux ou divers. Douceur, délicatesse, voire raffinement, sont de meilleurs mots à associer.

Il est très important de rester dans des transitions douces, et de jouer sur les aspects complémentaires des teintes, notamment pour les effets de maquillages possibles.

En règle général, je commence par baser un visage avec un mélange de teinte chair (Lefranc Bourgeois), d’Ivoire (PA) et de Sanguine Base (P3). Le tout est de conserver une base assez claire.

Derrière dans un souci de lecture, je fonce la totalité des yeux en noir. Cela va permettre de les délimiter. Par ailleurs, il demeure préférable de peindre les yeux avant de s’attaquer à la peinture du reste du visage. Je dis préférable, car c’est une règle que j ‘ai du mal à respecter.

C’est aussi à cette étape que je commence à ajouter un peu plus de Sanguine Base (P3) à ma base, afin de rendre plus rosé, plus foncé, quelques zones.

À savoir :

-le dessous de la lèvre inférieure,

-le dessous du nez,

-le creux des paupières,

-les côtés du nez,

-la jonction nez/front,

-l’intérieur des oreilles,

- les tempes.

S’agissant de Cléopâtre, ici le maquillage a consisté en un simple détourage de noir, simulant le khôl. J’ai aussi commencé à éclaircir et marquer les zones clefs recevant les points de lumière sur un visage.

À savoir :

- front,

- menton,

- narines,

- nez,

- pommettes,

- lèvre inférieure

- creux des yeux.

Le visage se finalise. Les dégradés lumineux ne sont que des ajouts d’Ivoire dans ma base. Pour arriver à cette teinte pure. En revanche, j’ai cherché à enrichir les joues en les colorant très légèrement avec des filtres. Rouge-orangé vers les oreilles et jaune en allant vers le menton et la bouche.

Des touches de vernis brillant sont appliquées sur les yeux, et sur la bouche. Afin de faire ressortir le caractère humide/vivant des yeux, et le côté charnu, sensuel, des lèvres de notre reine. Il reste primordial de rester doux dans les transitions. Un visage féminin est un exercice sur les fondus.

Voici en comparaison un visage d’un nain Enigma. Le tout est bien plus marqué, franc, buriné presque. Il faut faire ressortir le côté bourru du personnage.

Niveau maquillage, il est souvent préférable de se concentrer au fait de roser les pommettes et les joues. Voire de simuler un petite effet de blush. Pour les paupières, il est très important que la coloration soit en adéquation avec les lèvres, mais avec la couleur générale de votre figurine.
Sur cette Arwen, la dominante du tissu est un rose/violacé. En opposition au rouge, la teinte verte est à choisir. Pour le violet il s’agit du jaune. Un vert légèrement jaune, tel que le Scorpion Green (GW) fut le parfait choix pour colorer les paupières.

Enfin, chose très importante pour les pommettes. Il faut à tout prix que l’éclairci soit poussé jusqu’à la limite du nez et du dessous et coins des yeux. L’arrêter trop tôt crée une zone foncée inadéquate et inesthétique. Dommageable sur tout type de visages, mais encore plus sur un visage féminin qui nécessite de la fluidité.

Eh voilà ! Avec ça, interdit de pondre désormais un maquillage ou un visage féminin ressemblant à Ordralfabétix travesti à Boulogne ! Quoique… ce serait presque un exercice finalement…!