Ce week end, je recevais mon ami Stefan Kochowski, aka illusionrip.

Or il se trouve que par un heureux hasard du calendrier, et par une bonne réactivité de la poste, j’ai pu recevoir dès samedi midi mon exemplaire du bundle de ZombiU, pour WiiU vous l’aurez compris.

La Wii U : Console, Gamepad et tranfert Wii > WiiU

Sans en arriver forcément à un unboxing, quelques petits mots concernant le matériel en lui-même.

La WiiU est une console de salon possédant une très belle finition. Via le bundle ZombiU la console et son Gamepad sont d’ailleurs de couleur noire.

Légère, prenant très peu de place (tout juste aussi grande qu’une Wii et encore), alliée à deux ports USB et un port pour carte SD, une mémoire de 32Gigas, et d’une capacité technique légèrement supérieure à ce que le marché propose actuellement, vraiment Nintendo est loin de se moquer de ses clients.

D’autant que le coût du pack (environ 360Euros) est tout sauf prohibitif. Il s’agit d’une console HD, fournie avec un jeu, une manette, et surtout un pad qui à lui seul doit valoir un sacré paquet d’argent. (Nintendo vend d’ailleurs la console à perte afin d’installer un parc de console le plus grand possible, c’est dire !)

Mais plus que tout ceci, ce qui m’a surpris de prime abord : c’est la qualité de l’écran du pad. Une superbe luminosité et une définition à toute épreuve. La WiiU supporte d’ailleurs une définition de véritable 1080p, et connectée en HDMI, autant dire que sur un écran HD, on en prend plein les rétines. Et dès que la console est allumée et que le pad s’enclenche, on se prend véritablement une première petite claque.

Cerise sur le gateau, j’ai rarement connu manettes (gamepad et nouveau pad classique WiiU) aussi bien conçues pour la prise en main.

La WiiU et ses fonctionnalités spécifiques sont aussi un vrai plus. Pouvoir jouer sur le gamepad, alors que madame désire ardemment regarder sa série, sans que quiconque n’ait eu à faire de compromis est un régal. Et je n’ai pas encore testé l’ensemble des autres fonctionnalités !

Chose qui en revanche, même si elle se déroule sans accroc, est un peu pénible, est le transfert de la mémoire Wii vers la WiiU.

Si la manipulation n’est pas compliquée, elle est en revanche tout sauf intuitive. Nintendo aurait vraiment dû créer des accroches visuelles, avec bannières renvoyant vers les programmes à télécharger pour procéder à la chose, sans que le consommateur ait lui-même à fouiller sur le service en ligne.

Voici donc tout ce qu’il faut réaliser :

- Posséder les deux consoles, et les avoir allumées toutes les deux. Il faut que chacune dispose d’une connexion à votre Internet.

- Posséder une carte SD d’au moins 512Mo, 2Gigas sont à mon sens bien plus sécuritaire.

Ensuite on rentre dans le vif du sujet.

- Il faut se créer un compte sur le service en ligne de la WiiU. Puis aller télécharger le programme de transfert Wii>WiiU (gratuit) et l’enregistrer sur la carte SD.

- Revenir sur le menu de la WiiU, et lancer le programme. Une procédure s’enclenche et agit sur la carte SD.

- Dès que la procédure est terminée, on peut enlever la carte pour l’amener vers la Wii.

- Si l’on ne possède qu’une seule Wiimote, il va falloir la synchroniser à chaque fois avec chacune des consoles dès lors que l’on switch de l’une à l’autre.

- Sur la Wii, aller dans le service en ligne, et télécharger à nouveau le programme de transfert Wii>WiiU et l’enregistrer sur la console.

- Revenir sur le menu, et le lancer. Une fois le programme activé, insérer la carte lorsqu’il le demande.

- La copie s’effectue. Une fois terminée, retirer la carte, synchroniser la Wiimote avec la WiiU.

- Insérer la carte dans la WiiU, laisser la copie se faire sur la WiiU.

Vous avez enfin fini !

Et pour terminer correctement : revenir sur la Wii (synchro de la manette) et la formater une bonne fois pour toute pour la rendre totalement vierge.

Ce n’est pas long (quoique tout dépend du nombre de fichiers à copier), ce n’est pas compliqué, mais bon dieu, devoir télécharger le programme sur chaque console, switcher de l’une à l’autre plusieurs fois (car là je vous ai hiérarchisé l’ensemble après avoir subi l’expérience, quand on se lance dans le bain, on fouille bien plus et on ne comprend pas forcément tout de suite qu’il faut avoir le programme sur chaque machine, les switch de recherches d’informations, et de comptes, sont donc bien plus nombreux !) : cela devient vite un peu pénible !

Malgré cela, tout fonctionne, on précise juste qu’il ne faut absolument pas se lancer dans cette procédure pendant un orage, quitte à endommager les deux machines, et surtout perdre la totalité de ses données.

ZOMBI U (après 3h de jeu…)

Première chose sur ZombiU : la qualité graphique.
Beaucoup disent qu’il reste d’une qualité moyenne… je ne suis pas aussi catégorique, bien loin de là ! Ce jeu est typiquement ce que l’on retrouve sur grand nombre de jeu AAA du point de vue de la qualité générale, ce n’est pas parce qu’il est estampillé Nintendo qu’il faut le rabaisser. Alors bien sûr certaines textures, de-ci de-là peuvent donner à redire, mais bon nombre de jeux sont dans ce cas là !
Je note surtout un travail fourni sur les effets lumineux particulièrement bluffants. Mais on est totalement sur un jeu de niveau “Next-Gen” PS3/360 HD.

Côté + : Le jeu est sans l’ombre d’un doute l’un de ceux les plus immersifs jamais conçus à ce jour. Preuve en est, après trois heures de test avec mon compère samedi soir, c’est bien la première fois que je ressors épuisé d’une session de jeu vidéo. Et je parle d’épuisement mental.

Ce jeu vous place VÉRITABLEMENT dans la peau d’un survivant dans un Londres post-apo infesté de zombies particulièrement sauvages et durs à tuer. Il faut guetter chaque bruit, chaque coin d’ombre, faire attention à ses effets, à ne pas faire de bruit, à choisir ses itinéraires. Or, la tension, l’effroi (car le mot est juste : on est effrayé), la peur, vous conduisent à jouer avec une boule au ventre.
ZombiU n’est pas à mon sens un jeu sur lequel on va se mettre avec plaisir, il procure un véritable malaise. Je n’ai d’ailleurs toujours pas rejoué depuis. Et “hésite” presque à le rallumer.

Les mécaniques du jeu, le fait de fouiller dans son sac et que cela s’affiche sur le Gamepad, le fait de scanner les environs, de noter les éléments, peuvent paraitre à force répétitives et lassantes. Oui. Cependant elles contribuent à immerger le joueur, à le forcer à agir en réfléchissant. On ne fouille pas dans son sac n’importe quand. On se met à l’abri, on se barricade au mieux, et surtout on surveille les alentours et on tend l’oreille. Le jeu est sur ces points-ci d’un réalisme sans faille.

La difficulté est crédible. Une morsure et on meurt, on ne peut pas casser un crâne en un seul coup, les zombies savent vous pourchasser et courir. Bref on est loin de petits monstres lobotomisés qu’on peut esquiver en trottinant. Et attention à une esquive mal dosée, on a vite fait de se retrouver mordu ! Les munitions et les armes ne se trouvent pas si aisément. Les éléments autres que les kits de soins (grands) ne vous redonnent vraiment pas de vie. Et oui, ce n’est pas parce qu’on a bu un soda que l’on repart au combat !

Côté – : Des problèmes de crédibilité qui nuisent au jeu. On peut sauter par dessus une barrière d’1m20 de haut à certains moments, mais pas par dessus un capot de voiture plus bas. On ne peut pas sauter quand on le désire, ou passer par dessus des grillages ou des barricades de taille humaine. Or, si dans la réalité je me faisais poursuivre par 3/4 zombies, et que je n’ai plus de munitions, il n’y a pas de muret d’1m30, ni même de 2m que je ne saurai franchir. Du coup on se retrouve bloqué dans des culs de sacs fictifs et infranchissables, alors qu’il suffirait de lever la jambe. La mort est inévitable. La frustration aussi.

La difficulté est aussi un élément négatif du jeu. Les zombies sont plus résistants que des humains normaux. Rendez-vous compte, il faut parfois mettre plusieurs balles dans la tête pour les voir s’effondrer. Un seul zombie peut parfois s’avérer être un véritable défi. Alors sachant que l’on tombe régulièrement sur des zones avec 4/5 zombies… Quand ce n’est pas une horde d’une dizaine de monstres qui pénètre dans votre abri !

Le malaise que l’on ressent en jouant. Quelque part un jeu doit rester un divertissement. ZombiU ressemble bien trop à une simulation de survie, parfois bien trop stressante. C’est un bon point aussi, car peu de jeu peuvent se targuer d’y être parvenu (Amnesia the dark descent étant à mon sens son seul autre pendant). Mais néanmoins, se sentir fatiguer d’avoir joué, c’est une première !

Petite conclusion

- Je ne peux que saluer la WiiU. Il s’agit à mon sens d’une console HD avec un potentiel important lié au Gamepad. Une manière de pousser les mécaniques de jeu plus loin encore. La qualité du pad, la qualité de la console, le jeu en ligne gratuit, le prix, les fonctionnalités, ce n’est pas une Wii 1.5. Et pour une machine qui vient de sortir, je suis rêveur concernant les jeux que les développeurs proposeront dans quelques années, quand ils maitriseront la console sur le bout de doigt et ses kits de développements.

- ZombiU est et sera un jeu qui restera à marquer d’une pierre blanche. Il a tout pour entrer dans les très grands classiques des jeux vidéos, tant l’expérience qu’il propose est intense et incroyablement immersive. Parfois trop !

Je pourrai encore continuer longtemps, mais ce petit article a juste pour valeur de se faire écho de mes “premières impressions”. On verra si je continue à me lancer sur des papiers concernant le jeu vidéo !